lundi 10 mars 2008

CAPITULO DOS: Atteindre la Colombie, disfrutar et s'en aller

L'itinéraire et les images.
Costa Rica - Panamá - Colombia - Ecuador



Hola amigas amigos!
Me voilà donc a Quito, capitale equatorienne perchée dans les Andes à 2900 mètres. Terme de ce que j'ai choisi être le "Capitulo 2" de ce voyage a vélo. Il est temps de donner quelques nouvelles après 9 semaines depuis San José.
Jean-Christophe rentré en Suisse, j'ai donc continué seul. Ma route m'a mené d'abord sur la côte Caraïbe du Costa Rica, puis l'archipel Bocas del Toro au Panamà. Ensuite de retour sur la panaméricaine côté pacifique, j'ai atteind Panamá City, puis Colón, à nouveau du côté caraïbe. J'y ai fait 1 partout avec les ladrones (voleurs) de la région, puis j'ai embarqué à bord du voilier "Gitan", pour gagner la Colombie en un peu plus de 2 semaines de navigation. (cf message précédent "du Gruyère dans les San Blas", 1er février 2008).
Ah la Colombie! Autant le dire tout de suite, je n'ai pas été sequestré, ni attaqué en y posant le pied. Comme pour beaucoup de lieu dans le monde, il y a beaucoup de méconnaissance à propos de ce pays mystérieux. Mais les 6 semaines que j'y ai passé sont bien insuffisantes pour pouvoir prétendre comprendre ce qui s'y passe. Par contre je peux le dire, l'accueil fût systématiquement très chaleureux, parfois bien au-delà de ce que j'ai rencontré en amérique centrale. Les paysages traversés etaient de toutes beautés et la route m'a semblée relativement sûre.
Depuis mon entrée sur le continent, j'ai pris plein sud:
Cartagena - Sincelejo - Medellín - Pereíra
A Pereíra j'ai retrouve ma soeur et Julien, qui y résidaient au mois de février le temps de suivre un cours sur le Bambu Guadua. Un matériaux de construction en plein développement en amérique latine. Les deux sont maintenant en train d'achever 6 mois de stage dans le sud du pays, à Ricaurte. Merci Elsa et Julien pour votre hospitalité et votre compagnie!
Depuis là, j'ai rendu visite en bus a Julien Wist qui vit et travaille à Bogotá depuis plusieurs années. Merci encore Julien pour ton accueil!
De retour a Pereíra j'ai repris la panaméricaine plein sud:
Pereíra - Popayan - Pasto - Ipiales - Quito
Où me voilà dans les nuages et la pluie. La suite, et bien je pense que le moment de rentrer n'est pas encore tout a fait arrivé, pour autant que je parvienne à recevoir le pacquet de Suisse avec mes nouveaux pneux... J'ai abandonné l'idée evoquée, de traverser l'Amazonie en bateau pour atteindre Julien Ineichen a Recife au Brésil. Trop irréaliste, seul, avec tout mon equipage. Je vais donc continuer au sud, jusqu'à ce que j'arrête de pédaler..
Un Gran Abrazo a todas y todos et je me réjouis d'avoir de vos nouvelles!
Pierre qui roule...

PS. Quelques souvenirs et anecdotes, dans l'ordre chronologique:

- Les jus de fruit de Mme Suarez, Maracuya - Banane, sur la Plaza Trinidad du Barrio Getsemani en Cartagena. Merci Manuela d'avoir pris soin jour après jour de la cicatrisation de mon pied!
- Un cono soft sur la place centrale de Sincelejo avant d'aller se coucher. La Colombie a activé une furieuse manie de manger des glaces.. par centaines..
- La Corraleja (Corrida a la colombienne) a Planeta Rica, dans une Plaza de Toros éphémère de 6000 places. L'arène est ouverte à qui veut aller braver les taureaux, qui ne sont jamais mis a morts. Les plus casse-coups ou les plus souls viennent reclamer les pièces du public après avoir tentés et parfois réussi sauts périeux par-dessus les cornes et autres acrobaties taureaumachiquement non reglementaires! Paraît que parfois ca se termine mal...
- Après 470km de plat en 3 jours, le mur de Valdivia. Je n'oublierai jamais ces 30km de grimpée pour presque 3000 mètres de denivelé jusqu'à Ventanas. Ensuite s'enchaînent plusieurs vallons profonds pour atteindre Santa Rosa complètement épuisé. Despuis cette furieuse montée, j'ai l'obsession d'éliminer n'importe quel poids de mes bagages pas absolument nécessaire. Peler les bananes à l'avance, couper le savon en 4, vider presque tout le dentifrice, supprimer les ficelles des sachets de thé, découper les morceaux de carte inutiles,...
- Medellín, parce que c'est la première ville de tout le voyage qui impressione par ses infrastructures. Paraît que c'est tout Pablo Escobar et ses acolytes qui ont payé.
- L'étape impossible: Medellín - Pereíra en un jour, pour être sûr d'être à temps chez ma soeur pour participer au week-end insitu. Suis arrivé à temps, mais pas en une fois, malgré le raccourci par Chinchiná. Plusieurs cols et pas loin de 190km tout de même. (faut dire que si proche de l'equateur, on droit qu'à 12 heures de jour, pas un poil de plus).
- Diego Manuel Ortega, qui a voulu me vendre sa finca (ferme de production) près d'El Bordo, dans le Cauca. Il y élève des poissons, exploite la matière première de la céramique, produit beaucoup de café, du bambu Guadua. Il m'a demandé de faire suivre l'information, si quelqu'un est intéressé, voici son cellulaire: 311-742-2803
- Popayan - Pasto, 2 journées de vélo magnifiques dans le Valle Patía. Sauvage, intense, splendide. Dangereux aussi, mais je ne le saurais que par ma soeur, qui l'a appris a ses dépends, en traversant cette région en bus le lendemain.
- Deux vieilles dames témoins de Jéhovah qui, pendant une pause chocolats, m'ont fait lire des passages de la bibles en espagnol, tout en corrigeant mon accent de Madrid avec beaucoup de sérieux.
- La tension des derniers jours grace aux prouesses diplomatiques du "perro de los imperialistos" comme ils surnomment ici Uribe. Mais ca n'a pas saccagé la fin du parcours qui s'est très bien passé, passage de frontière compris.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah, la conception bucolique du voyage de Pierre, à peine 190km de vélo par jour, mais pas plus, sinon on profite pas!?!

Blague à part, trop cool d'avoir des nouvelles, on pense à toi ici, quand on essaie désespérément de battre ton record KBA, t'inquiètes, on te le garde au chaud...

Anonyme a dit…

Salut blogueur,
Vraiment pas moyen d'avoir une bande-son de ta lecture biblique en espagnol devant ces dames de Jéhovah ? Sérieux, fait plaisir d'avoir des nouvelles. Au plaisir de lever le coude, bonne piste l'ami ! Blaise

Anonyme a dit…

Tu sais PiAiR, y'avait pas besoin d'aller jusqu'en Colombie pour trouver de la poudre. On en a 70cm de fraîche en permanence. Et c'est de la bonne !!
Vlaskot

Anonyme a dit…

Est-ce l'aileron d'un requin qui pointe derrière toi sur l'autoportrait pris à bord du voilier? Terrifiant!

PiAIR a dit…

Ha! voilà unE bon observateurTRICE!! En effet un aileron pointe hors de l'eau. Je ne l'ai remarqué que plus tard.. Mais c'est celui d'un dauphin. Ils nous ont accompagnés pendant plusieurs heures. Car le bateau de Remy n'utilise pas d'"anti-fooling". Donc pas de peinture toxique de protection. Il est donc couvert d'algues, et les dauphins adorent ca!