Bolivia - Argentina
La fin de l'histoire.. Sorti de La Paz, j'ai roulé sur l'Altiplano plein sud pendant quelques jours, pour atteindre par routes et par pistes, l'incroyable Salar d'Uyuni, la plus grande étendue plate saline du monde, un rêve de cyclonaute à 3700 mètres; Une route immaculée dans toutes les directions et pour ainsi dire sans trafic.. grand moment de voyage, de liberté à perte de vue! Ensuite depuis le bled d'Uyuni, j'ai choisi d'échapper à la piste défoncée qui file sur l'Argentine en faisant quelques centaines de kilomètres en train jusqu'à Villazón, ville frontière tout au sud de la Bolivie. J'ai eut de la chance, le convoi n'a déraillé qu'avant que je le prenne, donc quelques heures d'attente imprévues, mais un voyage splendide, à travers monts et vallées boliviens. L'excitation d'atteindre la dernière frontière m'a fait oublié que c'était le premier tronçon de voyage effectué autrement qu'à la force du mollet.. Arrivé en Argentine, plein sud, la route perd doucement de l'altitude dans une géologie spectaculaire, la Quebrada d'Humuaca, avec arrivée à Jujuy, première vraie ville tout au nord de l'Argentine. Depuis là, plutôt que de descendre tout de suite sur les autoroutes plates et rectilignes de la Pampa, j'ai choisi de longer encore un peu les contreforts andins, jusqu'à Salta, puis la Quebrada de Cafayate jusqu'à la ville du même nom. L'occasion de quelques dernières remontées et redescente jusqu'à passer à Tafi del Valle. Et puis il a bien fallu s'engager sur le plat, cet incroyable accélérateur de vent pour lequel vous priez qu'il soit plutôt pas trop contre.. J'ai fait la ruta 158 jusqu'à Cordoba, deuxième ville d'Argentine en terme de population. C'est là que pendant les quelques jours de pause, l'hiver est venu d'un coup.. Ensuite direction Rosario, troisième ville d'Argentine, au bord du Rio Parana, où les cargos qui naviguent sur le fleuve m'ont fait sentir que cette fois-ci j'étais proche de retrouver le côté atlantique d'Amérique du sud.. Et pour finir, dans un dernier coup de pédale sur la ruta 8, j'ai atteins Buenos Aires, ultime étape, ville dans laquelle mon père est né et a vécu une partie de son enfance, après que mes grands-parents y aient émigré dans les années trente. Ville que je n'avais jamais vue, et dont j'avais pourtant les images des récits de la famille. Un peu moins de deux semaines pour poser définitivement le vélo, pour parcourir la ville riche de culture, de lieu, et d'urbanité à l'européenne.. Merci à mes amis Nacho et Belem, rencontré à Panama quelques mois en arrière, pour leur accueil!
Un très grand MERCI à vous tous qui m'avez aidé, soutenu et encouragé pour parcourir ce bel itinéraire. Je vous embrasse fort depuis la Suisse, ou je suis arrivé il y a deux jours. Pour une réadaptation par la force des choses...
En attendant je vous salue bien bas, et je me réjouis déjà de la prochaine renaissance dans quelques mois ou années, qui sait.., de n'amasse pas mousse en route pour d'autres horizons...